MELUN Martyrisé mais MELUN Libéré

80 ans de la Libération

 

Le 25 août 1944, les troupes américaines, guidées par 250 résistants, sont entrées à Melun, libérant progressivement les communes avoisinantes. En ce 80ème anniversaire, la Ville de Melun et l’Agglomération Melun Val de Seine rendent hommage à cet événement marquant.

Derniers combats des libérateurs français et américains, derniers coups bas des Allemands qui reviennent, le 28 août 1944, bombarder Melun libéré après quatre journées de lutte sanglante. La bataille de Melun, du 22 au 25 août, puis le 28 août lors d’ultimes bombardements allemands “des bombes incendiaires notamment sur Melun nord”, a été meurtrière. Les combats entre les Américains de la 7e Division blindée et les Allemands font 51 morts, plus de 150 blessés, près de 1 500 maisons sinistrées, 68 immeubles détruits et 468 autres très atteints.
Des héros se révèlent. Après la destruction du Pont de fer (actuel pont du Maréchal-Leclerc), des Melunais aident les fantassins américains à traverser le fleuve sur une passerelle flottante. Robert Hugot, jeune sapeur-pompier, tombe sous la balle d’une mitrailleuse en posant des madriers. D’autres se jettent à l’eau pour renseigner les Américains sur l’autre rive. Il y a urgence : le message en morse envoyé aux GI – « 500 Allemands cachés dans les caves jusqu’au Mée. Pas d’Allemands dans Melun nord. Epargnez la ville » reste sans réponse. Pour éviter un bombardement allié risqué pour les civils, Marcel Coulon plonge et atteint la rive gauche malgré les tirs. Il traversera ainsi la Seine à deux reprises, mission accomplie.
L’inspecteur de police Gillet traverse aussi la Seine avec un tube d’aspirine contenant des précisions sur les effectifs et positions allemands.
Liberté pour tous ! L’explosion du Pont de fer fait sauter les vitres et les toitures des bâtisses alentour. A la prison sur l’île, les détenus organisent une mutinerie ! J. Chacun écrira fin 1944 : «  150 détenus de droit commun (sur 750) se révoltent et réussissent à s’évader. Une cinquantaine d’entre eux tentent de traverser la Seine à la nage, mais une dizaine se noient après avoir été mitraillés par les Allemands. Les autres sont arrêtés et regagnent la maison centrale. La nuit suivante, environ 400 détenus se sauvent, mais ne peuvent sortir de l’île. » Au final, une vingtaine seulement manquera à l’appel.

(extrait de l’article du Parisien pour le 70 eme anniversaire)

 

 

 

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